Les Niveaux Logiques de Robert Dilts
De quoi parle t’on ici ?
On parle d’un modèle issu de la PNL (Programmation Neuro Linguistique), formalisé et démocratisé par Robert Dilts chercheur et consultant.
A qui s’applique ce modèle ?
- À une personne
- À un groupe
- À une entreprise
Dans quel cadre ?
- Analyser des problèmes
- Clarifier des objectifs, des projets
- Gérer des conflits
- Faciliter la cohésion d’équipe
- Fusionner des départements ou des sociétés
Qui est à l’origine des Niveaux Logiques ?
A l’origine, le concept des niveaux logiques d’apprentissage et de changement était présenté en tant que mécanisme dans les sciences comportementales par l’anthropologue Gregory Bateson qui s’est appuyé sur les recherches de Bertrand Russell en logique et en mathématiques.
C’est finalement Robert Dilt qui l’a modélisé pour en faire un outil référent en PNL (Programmation Neuro Linguistique).
Comment s’organisent les niveaux logiques ?
Il s’agit d’un enchainement de processus organisés hiérarchiquement. La fonction de chaque niveau est de synthétiser, organiser et diriger les interactions du niveau situé immédiatement à un des niveaux supérieurs ou inférieurs.
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Ce qu’il faut retenir à ce stade
Il est essentiel de comprendre à quoi chaque niveau fait référence, et tout aussi important de comprendre l’inter-action d’un niveau sur l’autre.
La plupart du temps, il n’y a pas de difficultés à chaque niveau ; on trouve celui qui coince et ça débloque logiquement ceux du dessous.
Le travail avec les niveaux logiques peut être orienté « solution » : atteinte d’un objectif. Il peut également être orienté « problème », en observant l’état actuel de la problématique. Il est essentiel aussi de comprendre l’inter-action d’un niveau sur l’autre.
Ces niveaux logiques sont composés (par ordre descendant) des niveaux suivants :
- L’environnement
- Les comportements
- Les capacités
- Les croyances et valeurs
- L’identité
- Un sixième niveau, que l’on peut appeler « spirituel », peut se définir comme un type de «champ relationnel» embrassant de multiples identités donnant forme à un sentiment d’appartenance à un système plus grand, au-delà de son identité individuelle.
1. L’environnement
Ce niveau répond à : où ? quand ? avec qui ?
Il s’agit du contexte et des contraintes qui y sont associées.
C’est ce qui est extérieur à nous.
Par exemple : notre maison, notre famille, nos amis, notre déco, notre travail, notre bureau, notre voiture, notre ville, notre club de sport, artistique, etc.
2. Nos comportements
Ce niveau correspond à ce que l’on fait, dit, nos actions.
Il s’agit de nos faits, gestes, de nos paroles, de nos attitudes, de nos habitudes, de nos actions et de nos réactions. Par exemple, on peut être : souriant, susceptible, curieux, passif, hautain, fuyant, effacé, lève-tôt, aidant, etc.
Ce sont nos comportements qui vont construire l’environnement dans lequel nous vivons : si, par exemple, nous sommes souriant.e.s, nos relations auront tendance à être fluides et apaisées. À l’inverse si nous sommes grognons, nos relations risques d’être moins harmonieuses. Si nous sommes actifs.ves, nos projets prendront plus facilement forme, existeront et notre vie changera.
OR, nos comportements sont fonction de nos capacités ou incapacités. (niveau 3)
DONC, pour changer de comportement il faudra intervenir au niveau du dessus, au niveau 3, celui des capacités, et peut-être aux niveaux encore supérieurs : 4, ou 5
3. Nos capacités
Ce niveau correspond à nos aptitudes et compétences.
C’est ce que nous savons faire très naturellement, et ce que nous ne savons pas encore faire.
Nos aptitudes, nos talents, nos compétences et ressources, nos limites, les apprentissages à mettre en place.
Par exemple, nous savons : faire preuve d’autonomie, de créativité, de pédagogie, nous savons gérer une équipe ou faire de jolis dessins.
Nous pouvons aussi : n’avoir aucun tact, ne pas savoir remplir une feuille d’impôts (qui nous apprend ça ? personne), être incapable de monter une armoire ou être paralysé pour parler librement devant plus de 5 personnes.
C’est grâce à nos capacités que nous allons nous comporter de la manière la plus adaptée à notre objectif.
- Soit nous ne savons pas faire parce que nous n’avons jamais fait : tout s’apprend, soyons rassuré.es !
- Soit nous ne savons pas faire parce que nous ne pensons pas en être capable.
OR, nos capacités sont fonction de nos croyances et valeurs. (niveau 4)
DONC, pour changer nos capacités, il faudra intervenir au niveau du dessus, au niveau 4 celui des croyances et peut-être aux niveaux encore supérieurs : 5, 6.
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4. Nos croyances et valeurs
Les croyances correspondent à la question « pourquoi ? »
Beaucoup de choses se jouent ici et ce n’est pas une mince affaire la plupart du temps !
Une croyance est une idée que nous percevons comme vraie et qui n’est pas toujours facile de remettre en question.
Ici nous trouvons nos opinions à propos de nous, de la vie, ce que nous pensons vrai et faux.
C’est notre champs des possibles.
Nous pensons qu’il faut travailler dur pour réussir, que nous n’avons pas de chance, que n’importe qui peut s’en sortir dans la vie s’il se bouge, qu’il faut un don pour dessiner, que changer c’est compliqué ou qu’il y a des opportunités partout.
Les croyances et valeurs (4) vont conditionner nos capacités (3). Elles viennent du niveau d’au dessus, celui de l’identité (5).
Quant à elles, les valeurs correspondent à la question « pour-quoi ? »
Les valeurs comme le partage, la santé, la sécurité, la liberté, la famille, etc. sont notre moteur, ce qui nous pousse à vivre et agir dans telle direction. C’est ce qui est important pour nous, par conséquent ce dont nous avons besoin pour nous sentir bien, c’est de répondre aux besoins générés par ces valeurs.
C’est un peu le bien et le mal, l’important et l’insignifiant, ce que nous nous autorisons et ce que nous nous interdisons.
DONC, pour changer nos croyances et nos valeurs, il faudra intervenir au niveau du dessus, au niveau 5 celui de notre identité et peut-être au niveau encore supérieur.
5. L’identité
Ce niveau correspond à la question « qui ?’
Tout ce qui commence par « je suis » nous décrit :
Je suis une fonceuse, je suis dépressif, je suis calme, je suis créatif, je suis asperger*, je suis enseignante, je suis sagittaire.
C’est l’image que nous avez de nous, que nous avons construite à partir de nos expériences. C’est le siège de l’égo, les étiquettes que nous nous collons, certaines nous servent et d’autres non. Les étiquettes que NOUS nous collons, nous pouvons les changer.
Nous ne sommes pas obligé.es de nous définir par ça ni même de nous définir tout court d’ailleurs.
Encore moins de nous en servir comme excuse à votre façon d’agir !
Souvent on est résistant au changement parce que ça ne correspond pas à ce qu’on est.
6. Spirituel / Appartenance
On peut parfois s’identifier à un groupe, une catégorie de gens, un courant de pensée, se sentir relié à Dieu ou n’importe quoi d’autre de plus grand que soi.
Si c’est le cas, ça peut valoir le coup d’aller interroger ce niveau pour renforcer celui de l’identité.
C’est le niveau des questions existentielles, pourquoi suis-je ici, à quoi je sers, quelle est ma place, quelle est ma mission de vie, etc
*Asperger : Le syndrome d’Asperger est une forme d’autisme sans déficience intellectuelle ni retard de langage.
Auteure de l’article
Nathalie Raphael
Coach professionnelle certifiée en neurosciences
Passionnée par la simplification et la digitalisation des outils de coaching professionnel.
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