1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ? 

Je pense que j’ai toujours baigné dedans sans le savoir. Avec le recul, je réalise que c’est un peu ma marque de fabrique de toujours chercher à être curieuse pour moi et pour les autres concernant les choses de la vie, que ce soit personnel, familial, tribal ou professionnel. J’ai toujours détesté les injonctions : « tu devrais faire ça ! », « ah bon tu ne connais pas ça ?»  ou encore, « ne fais pas ça ! « .

J’ai eu l’immense privilège d’être élevée par des parents qui cherchaient à me faire réfléchir par moi-même afin de trouver MES réponses aux interrogations que je me posais que ce soit sur mon quotidien, mon futur, mes amours, un métier, ou mon cadre de vie.  En devenant maman, j’ai tout à fait inconsciemment reproduit ça avec mes enfants qui me l’ont d’ailleurs parfois reproché, me traitant un de peu psy, ou de coach, avant l’heure (1).  Ainsi, lorsqu’ils m’interrogeaient sur des questions d’ordre personnel, je les incitais à réfléchir et à trouver par EUX-MEMES les réponses, alors que ce qu’ils voulaient, à l’époque, c’était une réponse simple : oui, ou non. Avec le recul, je crois qu’ils ne sont finalement pas mécontents de ce mode éducatif.

Mais je suis réellement tombée dedans il y a une dizaine d’années ; la crise de la cinquantaine, en conflits de valeurs avec mon boss de l’époque, et cherchant un métier épanouissant, j’ai tapé sur internet les mots clés me définissants et là, au miracle : coach est apparu !

Comme quoi, google fait bien les choses, parfois.

         (1) Il s’agit des paroles de mes enfants d’alors qui ne connaissaient pas la différence entre psy et coach.

2.   Depuis combien de temps coaches-tu ?

Plus de 10 ans

3. Ta définition du coaching ?

Pour moi, il n’y a pas une définition du coaching, mais différentes formes de coaching.

Cependant il n’en demeure pas moins, que pour moi, le coaching, c’est pratico-pratique. Prenons un exemple : tu te casses le bras, alors tu vas chez le médecin afin qu’il le répare. De la même façon, si tu as du mal à gérer ton stress lors de prises de parole en public, par exemple, ou que tu es mal à l’aise avec les conflits, ou encore que tu gères mal tes émotions, tu vas voir un professionnel. Tu lui dis : « coach, j’ai du mal à gérer mon stress lorsque je fais de grosses présentations, pouvez-vous m’aider, et m’accompagner pour régler mon problème et atteindre mon objectif ? ».

Par ailleurs il y a une autre face du coaching qui est très intéressante et que j’affectionne tout particulièrement car elle fait référence à ma pratique du sport de haut, c’est le coaching de performance. Les choses vont bien, mais tu souhaites passer un cap, optimiser ton potentiel. En quelque sorte vivre la meilleure version de toi-même.

Un dessin qui représente le coaching pour toi.

4. Ta formation ?

Institut des Neurosciences Appliquées (INA) dirigé par David Lefrançois qui est un grand formateur.

J’ai été certifiée et ensuite pendant les 2 ans qui ont suivi, j’ai fait un master 2, toujours à l’INA.

5. Comment as-tu choisi ta ou tes formations ?

Ce fut un peu le parcours du combattant pour trouver la bonne. J’ai commencé par faire la tournée des grandes de l’époque, et franchement, pas du tout, séduite. Il y en avait une peu connue qui me séduisait mais le planning de formation ne collait pas avec mon organisation du moment et j’étais pressée de commencer cette nouvelle vie de coach. Une chance, une de mes connaissances m’a parlé de David Lefrançois et de l’INA. Super rencontre. J’ai acheté le formateur. Je n’ai jamais été déçue.

6. Comment as-tu choisi ta cible ? (Coaching scolaire, coaching de dirigeant, coaching féminin, …)

L’entreprise, of course 

7. Penses-tu qu’il convienne avant d’exercer de suivre un coaching, une thérapie, … ?

Non, je ne crois pas que ce soit une obligation absolue, et je sais que sur ce point, je me différencie de beaucoup d’écoles de coaching et de coachs professionnels. Pour moi, si tu as des problèmes personnels à régler d’ordre psychothérapique, psychologique, psychiatrique, etc… au sens large du therme : psychologue, psychiatre, etc., tu consultes, et c’est important de le faire. Si pendant ta formation de coaching, tu réalises qu’il te faut régler des problèmes de cet ordre, alors, oui, il faut faire une thérapie. Cependant, il y a des coachs qui se sont formés sans passer par la case « thérapie » et qui sont d’excellents coachs. Je le dis avec d’autant plus de simplicité que j’ai moi-même fait une thérapie pendant plus de 10 ans et une analyse pendant presque autant de temps. Mais chaque personne est différente et chaque coach.e arrive avec son ADN personnel et il faut le.a traiter comme tel.

8. Un coach légitime cela signifie quoi pour toi ?

Voilà une question sur laquelle il faut vraiment réfléchir et se poser avant de répondre.

Mais, spontanément j’aurais envie de répondre qu’il faut s’interroger sur notre légitimité propre : est-ce que je me sens légitime pour accepter ce coaching ? Est-ce que je me sens légitime pour ce coaching ? Est-ce que je me sens légitime pendant cette séance ?

Par ailleurs, il y a la légitimité que nous accorde nos coachés. Et également, la légitimité que nous nous accordons entre professionnels.

Personnellement c’est ma légitimité propre qui prime.

9. Et toi, au début, c’était comment ? (Légitimité, client, cible, cabinet, lieu)

Au début, surtout pour mon premier coaching, pendant ma formation, je me sentais totalement légitime : presque la meilleure coach de l’univers.

Après je suis redescendue sur terre et j’ai compris que j’avais encore beaucoup de boulot et d’expérience à acquérir.

10. La supervision, c’est quoi ce machin ?

C’est ce qui nous permet de tenir le cap, de respecter notre code de déontologie et de progresser dans notre accompagnement.

11. Que penses-tu des autres formes tels que la supervision en groupe, l’Intervision, … ?

Tout ce qui se fait entre professionnels de l’accompagnement, bienveillants et motivés pour donner de la valeur au métier est un véritable atout.

12. Est-ce utile ?

Oui

13. Es-tu supervisée ?

Oui

14. Es-tu superviseuse ?

Non

15. La 1ere impression est la bonne, parait-il ? Si tu devais te présenter en 3 minutes que dirais-tu ?

Gaie, bienveillante, professionnelle.

16. Si tu devais expliquer la différence entre le coaching et la thérapie à un enfant de 10-11 ans, que lui dirais tu ?

Je lui dirai que je fais un magnifique métier qui vise à aider les gens à réaliser leurs rêves.

Un peu comme une fée avec une baguette magique. Et que ma baguette à moi ce sont les mots.

17. Peut-on coacher nos proches, amis, familles ?

Famille : non 

Amis : à éviter

Proches : pourquoi pas…