1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?

Après un parcours de 17 années dans des fonctions managériales, j’ai souhaité me consacrer totalement à ce qui me tenait le plus à cœur dans mon métier à ce moment-là : accompagner le développement de mes collaborateurs. J’éprouvais aussi à cette période de ma vie le besoin de me fixer un nouveau challenge professionnel. Je me suis formée au coaching, j’ai créé Fortitude Coaching et hop, c’est parti !

2. Depuis combien de temps coaches-tu ?

J’ai commencé à coacher dès mon année de formation en 2013 et depuis… je n’ai plus arrêté.

3. Ta définition du coaching ?

Pour moi le coaching est un accompagnement sur-mesure qui permet à un client d’accéder au potentiel et aux leviers nécessaires à l’atteinte de son/ses objectifs de transformation.

Un dessin humoristique qui te va bien

4. Ta formation ?

Je me suis formée au DU d’Executive Coaching de Cergy-Pontoise, que j’ai ensuite complété par une formation de technicien PNL (Institut Repères) et une certification en Ennéagramme (CEE – Centre d’Etude de l’Ennéagramme). 

5. Comment as-tu choisi ta ou tes formations ?

Avec un parcours de formation initiale « à la fac », la voie d’une formation universitaire pour le coaching s’est naturellement imposée à moi, et j’ai été attirée par la spécialisation en coaching de managers et de dirigeants de l’Université de Cergy-Pontoise ainsi que par le contenu et la structure pédagogique du cursus.

Mes attentes sur tous ces points ont été comblées et 8 ans après je garde un profond attachement à cette formation dont j’ai l’honneur de présider l’association des diplômés, un engagement qui est une façon pour moi de témoigner ma reconnaissance à l’équipe pédagogique et à tous les intervenants qui m’ont permis d’être la coach que je suis aujourd’hui.

6. Comment as-tu choisi ta cible ? (Coaching scolaire, coaching de dirigeant, coaching féminin, …)

En tant que coach j’ai une expertise en intelligence relationnelle – qui selon ma définition réunit les compétences et comportements permettant de comprendre et de s’adapter à ce qui est présent dans la dynamique des interactions. Et je dirais plutôt que c’est cette « cible » qui m’a choisie plutôt que l’inverse, car les problématiques pour lesquelles les clients sont venus et viennent me voir portent souvent sur les relations interpersonnelles.

Une demande qui m’a amenée à approfondir mes connaissances, à affiner mes approches dans ce domaine, à continuer à apprendre encore et toujours sur ce sujet qui me passionne.

7. Penses-tu qu’il convienne avant d’exercer de suivre un coaching, une thérapie, … ?

Avant, pendant, après… pour moi, oui, clairement, l’ « hygiène » du coach est indispensable pour qu’il puisse accueillir et gérer, dans l’accompagnement de ses clients, les différents mécanismes interpersonnels de défense en jeu dans la relation coach-coaché.

Ensuite, la question du type d’accompagnement est personnelle et respectable, dès lors qu’elle permet au coach de développer la conscience de soi.

8. Un coach légitime cela signifie quoi pour toi ?

A cette question complexe qui revient souvent dans nos discussions entre pairs, j’ose apporter une réponse simple : pour moi, un coach légitime est d’abord un coach qui a des clients. Ensuite, en tant qu’adhérente et coach certifiée ICF (PCC, Professionnal Certified Coach), je me dois de mentionner la certification comme une marque de légitimité.

En tout cas, pour moi, elle formalise la reconnaissance de mes pairs, d’une fédération professionnelle référente, et elle couronne un processus conçu pour évaluer les compétences du coach à travers ses connaissances théoriques et sa formation, et surtout en situation de coaching.

9. Et toi, au début, c’était comment ? (Légitimité, client, cible, cabinet, lieu)

Au début, une fois le diplôme en poche, j’appréhendais naturellement le vertige de la « page blanche », cet espace vacant entre le moment où la formation s’arrête et celui où tout est à construire.

Heureusement pour moi la vacuité s’est faite très discrète puisque des opportunités de missions se sont rapidement présentées à moi, ce qui m’a clairement confortée dans mon choix professionnel et dans le fait de me sentir à la juste place et dans le juste rôle.

10. La supervision, c’est quoi ce machin ?

C’est une des conditions sine qua non pour offrir à ses clients un coaching de qualité, responsable et conscient. Sur le plan de l « hygiène » du coach dont je parlais tout à l’heure, la supervision est un espace où le coach peut exposer et travailler les situations confrontantes rencontrées sur le terrain, certains freins ou limites dans sa pratique, ou encore son marketing de coach.

C’est à la fois un espace de développement du coach et de sécurisation de sa pratique.

11. Que penses-tu des autres formes tels que la supervision en groupe, l’Intervision, … ?

Pour moi elles répondent à une intention assez proche de la supervision et elles en sont complémentaires, l’idéal étant dans l’absolu de pouvoir alterner des modèles de supervision individuelle et collective, et de faire partie d’un ou plusieurs groupes d’intervision.

12. Est-ce utile ?

Ce n’est pas utile, c’est indispensable dans une pratique professionnelle bien plus complexe qu’elle n’en n’a l’air, et qui peut parfois venir nous chercher dans la profondeur de zones d’ombre qu’il est préférable d’avoir conscientisées et travaillées.

13. Es-tu supervisé(e) ?

Oui, depuis toujours.

14. Es-tu superviseur(se) ?

Non, mais je forme des coachs internes que j’accompagne ensuite dans le déploiement de leur rôle. Je suis également directrice de recherche dans le cadre d’une formation de coachs.

15. La 1ere impression est la bonne, parait-il ? Si tu devais te présenter en 3 minutes que dirais-tu ?

Tu sais que les coachs sont parfois insupportables par ce qu’ils ont la fâcheuse habitude de répondre à une question par une autre question, n’est-ce pas ??? Alors pour préparer cette interview j’ai demandé à des personnes qui me connaissent bien (famille, amis, collègues) de citer 3 mots qui me caractérisent. Le résultat de cette petite enquête est que les thèmes récurrents pour me définir tournent autour de la persévérance, du cadre, et de la relation à l’autre.

Cette représentation qui, je l’avoue, me semble en effet assez juste, me touche dans la façon dont elle définit le coach que je suis mais plus largement en tant que personne. En complément j’ajouterais que j’ai 48 ans, que j’habite en région parisienne, que je suis l’heureuse maman de 3 enfants, que lorsque je ne fais pas du coaching je suis également enseignante de yoga, et enfin que j’ai un amour inconditionnel pour le chocolat.

16. Si tu devais expliquer la différence entre le coaching et la thérapie à un enfant de 10-11 ans, que lui dirais tu ?

Je lui dirais qu’il y a parfois dans la vie des choses qui gratouillent, que la thérapie permet de comprendre pourquoi ça gratouille, et que le coaching permet de trouver les solutions pour que ça ne gratouille plus.

17. Peut-on coacher nos proches, amis, familles ?

Clairement non, pour plusieurs raisons liées à la déontologie et à l’éthique de notre métier, par exemple le cadre de neutralité, l’absence de conflit d’intérêt ou encore la confidentialité. Enfin, comme le rappelle l’adage : nul n’est prophète en son royaume !