1. Comment es-tu tombée dans le chaudron (coaching) ?

Aussi loin que je me souvienne c’est une tendance qui m’a maintes fois convoitée.

Il y a plusieurs années maintenant, je travaillais dans un groupe hôtelier. En tant que cadre nous avions des formations sur le management et la relation à l’autre. Le formateur avait une approche à dimension humaine qui me correspondait.

C’est à ce moment-là que secrètement je me suis dit, « j’aimerais bien exercer son métier ». Il faisait émerger en moi et chez les autres participants des aspects insoupçonnés pour améliorer notre façon de faire et d’être.  

Plusieurs années après j’ai suivi un bilan de remise en question professionnelle qui se faisait en groupe. C’est à ce moment précis, que j’ai affirmé que je voulais être à la place de l’animateur/formateur qui accompagnait également en individuel.

Durant ce parcours j’étais comme un poisson dans l’eau.

A la suite de cette expérience, ce fut une évidence, je devais changer totalement de voie professionnelle et m’engager dans une formation de coaching Holistique.

2. Depuis combien de temps coaches-tu ?

Je suis certifiée coach professionnelle depuis 2006.

3. Ta définition du coaching ?

Donner un nouvel élan, comme une respiration nouvelle.  

C’est de mettre de l’espace pour avancer pas à pas vers un changement souhaité. 

L’approche du coaching est de permettre aux individus de découvrir de nouvelles perceptions, favorisant l’émergence de nouvelles options pour accélérer leur développement. C’est aussi adopter une attitude orientée vers l’action.   

4. Ta formation ?

Ma formation initiale s’est faite en Suisse au centre de l’IRSP, institut de formation issu de la fusion de l’Institut romand des sciences et des pratiques de la santé et du social. 

Depuis je ne cesse de me former à de nouvelles méthodes et/ou approches pour accroître mes compétences.  

J’ai toujours eu un élan pour le collectif, et, somme toute je suis naturellement allée vers des formations de gouvernance partagée, comme la sociocratie qui consiste à mettre chacun à contribution au niveau de la réflexion et de la réalisation des objectifs. Et, et également vers des outils comme le jeu du Tao qui active la coopération et les prises de décision pour faire émerger des engagements. 

Je suis également certifiée pour l’utilisation d’outils permettant une meilleure connaissance de soi et des autres : everything DISC.

5. Comment as-tu choisi ta ou tes formations ?

Concernant ma formation initiale, en faisant des recherches de formations reconnues et visant des contenus pédagogiques qui répondaient à ce que je souhaitais : c’est-à-dire une formation qui englobait le coaching holistique de compétences et de performance.

6. Comment as-tu choisi ta cible ? (Coaching scolaire, coaching de dirigeant, coaching féminin, …)

Mes cibles se sont dessinées au fil de l’eau. Au départ j’ai souhaiter commencer avec des particuliers qui désiraient gagner en sérénité. Puis je me suis dirigée vers un public en insertion sociale et professionnelle. Puis, est venu le temps d’intégrer le monde de l’entreprise aussi bien auprès des salariés que les managers.

7. Penses-tu qu’il convienne avant d’exercer de suivre un coaching, une thérapie, … ?

L’un ou l’autre ou les deux ? étant donné que ces deux approches sont différentes. 

Avoir été coaché avant c’est « évident ! » et continuer à se faire coacher une fois certifié.e, j’invite à le faire, oui. 

Concernant la thérapie, il y a différentes approches, à chacun d’avoir suivi celle qui lui correspondait. Je dis oui étant donné que c’est un métier de connaissance de soi. 

Je pense que pour pratiquer le métier de coach nous devons avoir intégré la notion d’éthique, être en phase avec nous-même, nous connaître et surtout, savoir pourquoi nous exerçons ce métier.

8. Un coach légitime cela signifie quoi pour toi ?

La légitimité est en lien avec la justice, le droit donc la Loi. Partant de ce principe elle nécessite :

• une formation professionnalisante et reconnue en coaching
• une pratique supervisé.e,
• les compétences reconnues des fédérations de coaching
• le respect du code de déontologie,
• un développement permanent (formations).

A ce stade, j’aurai envie de rajouter que lorsqu’on parle de légitimité, il y a la légitimité vis-à-vis de soi et la légitimité vis-à-vis des autres que je qualifierai plutôt de crédibilité.

La légitimité, c’est une affaire personnelle : se sentir légitime en tant que coach est une affaire entre soi et soi. Elle débute par notre légitimité intérieure personnelle ; à combien on se sent crédible. De mon point de vue, l’expérience de son vécu, et sa mise en pratique dans le coaching sont des ressources importantes pour acquérir cette « légitimité » et crédibilité.

9. Et toi, au début, c’était comment ? (Légitimité, client, cible, cabinet, lieu)

J’étais à la fois excitée tout en y allant à tâtons. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu commencer avec des particuliers qui avaient le désir de gagner en sérénité et aller vers le lâcher-prise car c’était un état que je connaissais bien pour l’avoir exploré sur toutes ces facettes avec moi-même. Ensuite j’ai élargi sur les personnes qui voulaient gagner en confiance, avec comme support l’ennéagramme. 

Je vivais à l’ile de la Réunion. J’avais organisé un lieu chez moi dans mon jardin pour que les personnes se retrouvent dans un cocon et s’accordent un temps pour elles.

10. La supervision, c’est quoi ce machin ?

Un partage d’expériences qui s’appuie sur des faits qui se sont présentés dans le cadre de notre pratique.

La supervision se réalise avec un mentor coach qui va nous questionner sur nos approches, nos doutes, nos hésitations, notre posture, nos atouts afin de dénouer une situation lors d’un accompagnement, ou gagner en clarté.

La supervision c’est également un formidable outil pour monter en compétence.   

11. Est-ce utile ?

Incontournable de la pratique professionnelle du coach.

12. Est-ce utile ?

Oui

13. Est-ce utile ?

Non

14. Que penses-tu des autres formes tels que la supervision en groupe, l’Intervision, … ?

Excellente car matière à réflexion !

C’est d’ailleurs celle que je préfère.

Toutes ces formes permettent de bénéficier d’apports complémentaires de ses pairs, de moments où les coachs apportent leurs cas et questionnements, mais aussi un espace de partage des représentations, des sensibilités, des savoirs, des pratiques et des outils utiles dans le cadre des situations et des sujets traités.

15. La 1ere impression est la bonne, parait-il ? Si tu devais te présenter en 3 minutes que dirais-tu ?

Un de mes moteurs dans la vie est de muscler l’épanouissement des personnes que je côtoie. Et j’ai la chance de le faire à travers mon expérience et ma pratique de coach.

Je pars du principe que chaque individu est porteur d’un projet. C’est la même chose pour une entreprise. Participer à donner les moyens pour les concrétiser me satisfait car « je crois en vous ! »

Rien n’est figé, et je vous partage ici mon slogan pour aller vers les changements souhaités :

« Avoir une dose d’audace, l’ardeur de persévérer et l’énergie de se renouveler ». Avec cette recette j’aide les personnes à être plus épanouis.es aussi bien dans leur vie perso que professionnelle.” 

J’utilise la force caméléon car j’aime surfer avec ce qui est, et cette force je la mets à votre service pour aller de l’avant.

16. Si tu devais expliquer la différence entre le coaching et la thérapie à un enfant de 10-11 ans, que lui dirais tu ?

La thérapie va dans le pourquoi. Le coaching va vers le comment. 

« Comme toi, je pose beaucoup de questions. Mais, je pose des questions particulières pour que la personne avec qui je discute puisse vivre ses rêves d’enfant ou d’adulte ».

17. Peut-on coacher ses proches, ses amis ? Sa famille ?

Non, pour différentes raisons valables de déontologie telles que,  

• Risquez de ne pas oser le confronter pour le protéger
• Assurer une confidentialité totale
• Le lien à la personne peut mettre en danger la relation personnelle
• Une tendance de conseiller plus que coacher

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